• Conséquence 1 de mes recherches en neuro-ergonomie: la place de la nature dans notre école.

    Na...quoi? A l'heure où les cours sont bétonnées, où les bâtons sont perçus comme dangereux au lieu de créatifs, où les arbres sont décoratifs plutôt qu'éducatifs...il est temps de remettre de l'ordre dans tout ça!

    Plus facile à dire, qu'à faire me direz vous! Et vous avez raison! Moi même je veux me lancer mais plein de choses me font peur: comment gérer le groupe, comment faire classe et surtout où?! Plein de questions qui se bousculent...

    Mais avant de s'interroger sur tout ça, il faut lever les barrières du scepticisme: "Mais ils n'apprennent rien dehors!"

    Et bien pas si sûr ! La suite, c'est pour vous les sceptiques! Et pour vous aussi, ceux qui ont envie of course!

    De nombreuses recherches, surtout anglo-saxonnes, ont été menées sur l'impact de l'école dehors. Une notamment est relayée dans le livre "Trésors du dehors" du collectif belge Tous dehors dont je vous livrerai mes notes de lecture rapidement. 

     

    ETUDE 1

    Cette étude, étalée sur 8 ans, a concerné 40 écoles dont 15 primaires. Chaqueécole a eu sa binôme équivalente en terme de critéres socio-culturels, ethniques et de caractéristiques de l'école. 

    Ils ont collecté les interview de pas moins de 400 élèves et 250 enseignants.

    Et les constats sont sans appel :

    §  Constats généraux :

    o   Meilleurs résultats aux tests standardisés

    o   Amélioration du comportement et attitude scolaire

    o   Plus grande confiance en soi

    §  Constats en lecture et prod

    o   Plus de motivation à lire sur les sujets traités, à écrire et exprimer une idée

    o   Plus d’opportunité pour le lexique en situation

    o   Amélioration de la communication

    o   Imagerie mentale plus développée

    §  Constats en maths :

    o   Appréhension des maths comme outil de compréhension du monde

    o   Meilleure compréhension de concepts abstraits

    §  Constats sciences :

    o   Meilleure compréhension du monde

    §  Constats sciences sociales :

    o   Plus grande capacité à établir des liens

    o   Plus grande capacité à appliquer les processus civiques

    §  Autres constats :

    o   Meilleure capacité de pensée créative, anticipation stratégie

    o   Questionnement plus poussé

    o   Plus de respect et d’auto-discipline

    o   Augmentation du sentiment d’appartenance à son environnement

    ETUDE 2 : et les enfants à besoins particuliers?

     Une étude montre qu’un enfant avec trouble de l’attention non médicamenté qui se promène ou joue 20 minutes par jour dans la nature retrouve la capacité de concentration de ceux qui sont sous médicaments : « a potential Natural Treatment for Attention deficit/Hyperactivity », American Journal of Public Health 224 vol.94 n°9

     

    ETUDE 3 : et les quartiers difficiles?

    Une étude japonaise montre que la violence et l’insécurité baisse de 20 à 25% dans les quartiers où des espaces verts sont aménagés.

     

    ETUDE 4 : ils ne feront que jouer!

    L'auteur de « The Playful Brain » constate, en comparant deux groupes de rats, qu’une série de déficits cognitifs apparaissent chez le groupe privé de jeu -> impact de la neurogénèse et synaptogénèse du cortex préfrontal se traduisant aussi par des difficultés sociales et affectives. Dr Pellis « Laissez les libres », Quebec Sciences, septembre 2009

    Et si cela vous intéresse, le collectif a créé une carte mentale reprenant tous les apports des recherches scientifiques sur l'école dehors. Cliquez!

    Tous dehors ! Sceptiques?

     

    Convaincus? Enthousiastes? 


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